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J’ai la beauté facile et c’est heureux


Le poète a toujours raison, dit la chanson, et Eluard, auquel j’ai emprunté mon titre, a toujours raison par la beauté qu’il m’évoque.

Ce qui me donne à penser dans le vers d’Eluard, c’est l’affirmation simple et puissante que je suis le maître de la beauté. Pas le maître qui domine, mais celui qui a la capacité à révéler, à faire croître, à mener à sa plénitude. « J’ai la beauté facile » me semble  intégrer cette idée que la beauté n’est rien tant que je ne lui associe pas une esthétique qui me touche. Pas de beauté donc hors du sentiment de beauté porté par un individu ou un groupe. Pas de beauté absolue, mais un sentiment partagé en un instant, en un endroit, par un ou des humains qui y sont prêts ou qui sont subitement submergés par ce sentiment.


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Et oui, découvrir la beauté, c’est d’abord y succomber. Comme tomber en amour. Difficile de parler de beauté ou d’amour sans avoir été happé par la vague que ces sentiments génèrent. Avoir la beauté facile, comme Eluard donc, correspondrait à cet état avancé dans lequel on s’est préparé à accueillir le beau d’où qu’il vienne, à quelque moment qu’il se présente. Et la force du poète rajoute : et c’est heureux. J’entends : et c’est heureux de succomber. Le poète nous donne à voir où se situe son bonheur. Et, on pouvait sans doute s’y attendre, il ne se trouve pas dans la peur des sentiments, dans le refus de se faire renverser par une émotion, dans la carapace dont il faudrait se revêtir pour ne pas succomber à ce que certains pensent faiblesses.


Devant la baïne vidée de son eau par le cycle de la lune, alors que la lumière décline sans avoir disparu, la beauté m’est apparue et j’ai tenté (mais est-ce possible ?) de la conserver sur le cliché qui illustre ce propos.


Vous pouvez suivre mes publications et acquérir bientôt mon second roman sur le site de l’éditeur, et plus simplement encore sur mon site : https://www.marclafond.fr/category/all-products

 

 

 

 
 
 

2 commentaires

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Christian LOPEZ
02 mai

Ce qui est beau ne peu l'être que s''il est universellement reconnu comme beau. Sinon, c'est simplement quelque chose qui plait à celui ou celle qui le trouve beau. Et cette pseudo beauté s'inscrit dans une temporalité sociale, historique et géographique forcément limitée. Ce ne sera donc rien d'autre qu'un effet de mode ou de distinction sociale. On doit s'extasier devant la tour Eiffel ou devant un moulin à vent , mais mon pauvre ami, que les éoliennes sont laides ....

Certes, la beauté est d'abord et avant tout un sentiment subjectif, la beauté se doit aussi d'être universelle. Alors, comment conjuguer subjectivité et universalité. Et bien, mon cher Marc, je ne vous qu'une solution pour sortir de ce paradox…


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En réponse à

aahh, cher christian... On ne va pas se lancer dans un débat dans une zone de commentaires... mais ça le mériterait.

Les éoliennes sont laides? faut voir... l'oeil de l'artiste (qui ne soigne certes pas, quoique...)peut sans doute ouvrir de nouveaux champs à la beauté?

A bientôt!!


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